Le rôle de la communauté coréenne de Buenos Aires dans le marché textile de la ville. Comprendre les mécanismes qui interagissent sur le terrain de l'industrie et leur influence sur les formes de l'organisation sociale du groupe en regard des dynamiques de l'économie locale-globale...
Le communautarisme ? Naguère absent de notre vocabulaire et de nos préoccupations premières, il s'est en quelques années emparé du terrain et a colonisé bien des esprits. Des minorités victimaires aux " lois mémorielles ", de la discrimination positive aux " minorités visibles ", du politiquement correct à la pénalisation des débats, de l'importation du conflit israélo-palestinien aux ethno-régionalismes, quel déferlement ! Certains imaginent le phénomène soluble dans la République. C'est exactement le contraire qui est en train de se passer. [Présentation de l'éditeur]
Ce livre se propose de revenir sur deux difficultés majeures des sociétés modernes : la montée des communautarismes et l'exacerbation de l'individualisme. En France comme aux USA, le pluralisme est devenu problématique. Le pouvoir politique paraît comme impuissant à le gérer. Néanmoins, des propositions peuvent être faites. Elles sont susceptibles de recréer des dynamismes personnels et communautaires. [Présentation de l'éditeur]
A partir de l'exemple des réseaux de libraires actifs dans l'Europe du XVIIIe siècle, l'auteur procède à une confrontation avec les écrits des économistes qui analysent ces phénomènes aujourd'hui. A cette époque-là, une grande partie du marché de l'imprimé est entre les mains de familles originaires de quelques villages situés dans des régions excentrées et réputées pauvres, dont trois ont été repérées et étudiées : le Briançonnais, le Cotentin et le Tessin. La réussite de ces trois réseaux marchands est exceptionnelle. Après avoir analysé le rôle des réseaux de parenté, l'auteur étudie le rôle des réseaux communautaires, la solidarité qui s'impose dans la relation entre les marchands installés et les colporteurs, la relation de confiance et l'apparence, puis l'adaptation aux évolutions des marchés.
Le lien communautaire, ce sont les récits d'une nouvelle territorialisation, la refondation d'un langage collectif et de nouveaux cadres sociaux de la mémoire, les dynamiques de transmission entre des générations à partir des fragments réappropriés d'une histoire nationale pulvérisée. Il ne s'agit pas ici d'une simple monographie locale sur les identifications de la minorité arménienne nouées à un lieu, mais d'un travail anthropologique sur des identités narratives produites en situation d'exil extrême. [Présentation de l'éditeur]
Témoignage de l'auteur, ses combats pendant trente-deux ans (1942-1974) pour s'opposer à la dictature de son pays, le Portugal.
A partir de quelques données empiriques recueillies en Alsace, l'auteur s'attache à voir dans quelles conditions la pratique sportive amateur dans les clubs de football participe ou non à l'intégration des migranst turcs. Après avoir étudié dans une première partie les regroupements communautaires et les échanges sportifs, il analyse la présence turque en France, les styles de vie et les sociabilités communautaires, les ressorts sociaux du sport "entre soi", puis dans la deuxième partie, il se focalise sur le sport en tant que capital symbolique et espace de domination masculine, les clubs de football "communautaires" puis sur le "club des Turcs", une association sportive locale.
Analyse des mécanismes de mobilisation mis en oeuvre pour réaliser le projet migratoire des ressortissants de la région du fleuve Sénégal. Les stratégies migratoires mises en place, faites de privations volontaires et de mobilisations des ressources tant matérielles qu'humaines, apparaissent comme des formes d'investissement portées sur des éléments du groupe.; Partant de l'analyse de la notion de mobilisation, l'auteur étudie les mobilisations familiales, la mobilisation dans les réseaux et les mobilisations individuelles. Globalement, les mobilisations qui sous-tendent et rendent possible les projets migratoires impliquent des formes d'entraide spécifiques permettant aux migrants de prolonger l'activité de production domestique en dehors de l'espace d'origine.
En mettant en lumière cette forme particulière de migration qu'est l'aventure (une migration par étapes et à l'issue incertaine, rien n'étant moins sûr que l'arrivée à la destination finale souhaitée), cette étude centrée sur les réseaux migratoires sénégalais amènera à s'interroger sur la notion de migration de transit. Elle tentera d'éclairer la figure de l'aventurier liée à une manière particulière de migrer dans un contexte politico-migratoire particulièrement drastique et marqué par une forte répression. Elle essaiera également de repérer et de mettre en perspective théorique des modes d'organisation sociale et des formes de sociabilité élaborés au cours d'un parcours migratoire caractérisé par une forte instabilité. Elle amènera alors à examiner la question suivante : que devient une migration de transit lorsque le « en cours de route » se transforme en « fin de route » ? Pour les Sénégalais, les modalités de ces recompositions de logiques de présence sont un peu particulières puisqu'elles prennent appui sur les antécédents des systèmes d'échanges historiques entre le Maroc et le Sénégal tout en contribuant à les refaçonner. Afin de rendre compte de cette situation inédite, nous interrogerons l'articulation du rapport au temps et à l'espace en migration, et nous proposerons la notion d'espace-temps de l'entre-deux.
A l'heure où la Turquie et l'Union Européenne entament les négociations d'adhésion, l'existence d'une population européenne d'origine turque (de trois à quatre millions) a permis l'émergence de relations denses et quotidiennes entre les deux espaces géographiques. Il est ici question de l'ensemble des relations physiques (les personnes), économiques, sociales, culturelles, véhiculées par des systèmes de transport et de communications. Cet ensemble de relations est dit ici circulation migratoire. La question posée est celle de l'émergence d'un nouveau type de diaspora, ou de celle d'un autre rapport à l'espace, construit autour de réseaux variés.
Ce livre est l'étude de la mobilité sociale d'individus immigrants maghrébins vivant en France, à partir d'une enquête approfondie portant sur une famille de trois générations. La question principale est de savoir comment les parcours individuels (scolarité, vie professionnelle...) varient suivant les stratégies mises en oeuvre, selon la place occupée dans la fratrie et selon le sexe. Il ouvre la voie de réflexion sur la richesse des rapports fraternels et leurs évolutions dans le temps en soulignant la complexité des héritages dans la famille qui s'adapte d'une certaine mesure aux contextes économique et culturel.
L'ouvrage apporte un éclairage sociologique sur la circulation migratoire au départ de la Roumanie vers l'Occident à partir de nombreuses enquêtes de terrain menées tant dans les régions d'origine que dans des espaces d'arrivée comme Londres, Nice ou l'Andalousie. L'auteure y décrit ces migrations et leur mode d'organisation réticulaire en les situant dans le contexte international créé par l'élargissement de l'Union européenne. Elle montre comment certaines niches d'emploi fortement dévaluées et marquées par le travail au noir en Occident apparaissent comme des opportunités pour des migrants qui multiplient les expériences temporaires à l'étranger dans le seul but d'améliorer leur quotidien en Roumanie... (extrait de la quatrième de couverture).
A partir des observations empiriques réalisées parmi les entrepreneurs d'origine turque à Berlin, l'auteur explore les relations entre entreprenariat immigré, culture et identité. L'article présente d'abord l'usage fait des arguments culturels et identitaires dans la littérature sur les économies immigrées, montrant que ceux-ci ont été en grande partie abandonnés au profit d'explications centrées sur la notion d'ethnicité. Ensuite il propose une analyse ethnographique des pratiques des entrepreneurs d'origine turque à Berlin qui met en lumière leurs compétences culturelles multiples. La troisième partie propose d'interpréter ces compétences comme une forme de cosmopolitisme et en précise les contours.
Cette analyse porte sur le contexte de départ qui pousse les Chinois du sud de Zhejiang à "transcender une situation difficle" (la présence de frontières intérieures en Chine) et la manière dont ils s'organisent pour résister et se structurer. Il en ressort que leur mode de construction identitaire est indissociable des réseaux économiques et entrepreneuriaux qu'ils tissent dans l'espace de la diaspora, ce dernier se construisant au-delà des limites des Etats-nations : ces groupes transfrontières peuvent à tout moment repartir de là où ils sont et aller dans un autre lieu plus propice, forgeant un espace transnational. Après avoir étudié les sources de la dynamique migratoire, à savoir la présence de frontières physiques et sociales en Chine, l'auteur se focalise sur l'organisation des réseaux transfrontières, puis sur le nouveau rapport à l'espace en Europe.